Chapitre III; La Rivière
On dénombre plus d'une centaine de rivières à saumons officielles au Québec, surtout dans le Bas-Saint-Laurent, en Gaspésie, sur la Côte-Nord, dans l'île d'Anticosti et autour de la baie d'Ungava. Pourquoi mentionner des rivières à saumons officielles? Parce qu'il en existe de très nombreuses autres dont le nom n'apparaît pas dans la liste des rivières à saumons du ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche du Québec et qui ne jouissent donc pas de la protection spéciale (réglementation, surveillance, etc.) qui est généralement accordée aux rivières officielles. Mais rien n'empêche que ces rivières non reconnues comme telles accueillent des populations de saumons intéressantes et que les initiés y font de fort belles prises.
Depuis le milieu des années 1970, grâce au travail fantastique accompli par l'Association des pêcheurs sportifs de saumons du Québec, Inc. (A.P.S.S.Q.) et par la Fédération québécoise pour le saumon atlantique (F.Q.S.A.), le nombre des rivières à saumons ne cesse de croître au Québec. En effet, ces deux importants regroupements de saumoniers ont travaillé d'arrache-pied pour la restauration d'anciennes rivières à saumons, pour la réintroduction du saumon dans des rivières situées au centre et dans l'ouest de la province (par exemple, Grande-Escoumins, Ouelle, du Gouffre, Jacques-Cartier).
La grosseur des rivières à saumons varie. Ainsi, certaines petites rivières de la Basse-Côte-Nord ou de l'île d'Anticosti auraient l'allure de ruisseaux, si on les comparait à des grosses rivières comme la Moïsie, la Matapédia ou la Bonaventure. Il est donc difficile, pour le néophyte, d'identifier une rivière à saumons seulement par sa grosseur; ce n'est pas parce qu'une rivière est petite qu'elle ne peut pas accueillir de gros saumons.
Chose certaine, les rivières à saumons ne sont presque jamais des rivières en plaine, lentes et paresseuses, mais bien plutôt des rivières vives qui dévalent en pente. En effet, la majorité des rivières à saumons québécoises prennent leur source en des régions élevées, bien au-dessus du niveau de la mer; le cours de la rivière a habituellement une bonne dénivellation entre sa source et son embouchure, ce qui provoque un écoulement relativement rapide de l'eau.
Plusieurs de ces rivières à saumons constituent des « routes » faciles à suivre pour les saumons : ils peuvent les remonter sans être trop arrêtés ou retardés par des obstacles majeurs. C'est le cas de la plupart des rivières de la Gaspésie et de l'île d'Anticosti. En Gaspésie, la plupart des rivières qui comptent un obstacle majeur près de leur embouchure ont été aménagées afin que Salar ait un accès plus facile à un plus grand territoire de reproduction. Sur la Côte-Nord du Saint-Laurent, le relief du terrain est tel que la majorité des rivières comptent une ou plusieurs chutes; il y existe même des rivières qui, bien qu'elles constituent un milieu idéal pour la reproduction du saumon, sont inaccessibles pour Salar en raison de ces chutes trop hautes situées non loin de l'embouchure.
C'est un monde bien étrange que Salar trouve lorsqu'il pénètre dans la rivière de sa naissance. Alors qu'il arrive de l'immensité de l'océan Atlantique, il s'engouffre dans un étroit corridor d'eau douce. Il doit considérablement diminuer ses mouvements dans cet espace très restreint, limité en largeur et en profondeur. L'eau des rivières à saumons est généralement limpide et propre. Le saumon requiert un environnement de qualité. C'est pourquoi un taux de pollution trop élevé aura tôt fait de chasser les populations de saumons d'une rivière.
Notons que la couleur de l'eau des rivières à saumons varie selon le milieu dans lequel chacune d'elles coule. Ainsi, les rivières de la Gaspésie et de l'île d'Anticosti ont des eaux généralement claires, alors que celles de la Côte-Nord ont des eaux apparaissant foncées : la couleur du lit de la rivière et la présence de particules en suspension dans l'eau donnent la couleur à la rivière.
Le pêcheur à la mouche habitué de récolter des ombles de fontaine (truites mouchetées), s'il veut devenir un saumonier, devra réapprendre à « lire » la rivière. Car, pour pouvoir détecter la présence du saumon, l'adepte doit comprendre comment le saumon utilise sa rivière. La difficulté provient du fait qu'il n'y a pas deux rivières semblables, qu'il n'y a pas deux fosses identiques dans chacune des rivières. Comble de difficulté : les saumons ne se tiennent pas, dans les fosses, nécessairement aux mêmes endroits que les truites.
La grosseur des rivières à saumons varie. Ainsi, certaines petites rivières de la Basse-Côte-Nord ou de l'île d'Anticosti auraient l'allure de ruisseaux, si on les comparait à des grosses rivières comme la Moïsie, la Matapédia ou la Bonaventure. Il est donc difficile, pour le néophyte, d'identifier une rivière à saumons seulement par sa grosseur; ce n'est pas parce qu'une rivière est petite qu'elle ne peut pas accueillir de gros saumons.
Chose certaine, les rivières à saumons ne sont presque jamais des rivières en plaine, lentes et paresseuses, mais bien plutôt des rivières vives qui dévalent en pente. En effet, la majorité des rivières à saumons québécoises prennent leur source en des régions élevées, bien au-dessus du niveau de la mer; le cours de la rivière a habituellement une bonne dénivellation entre sa source et son embouchure, ce qui provoque un écoulement relativement rapide de l'eau.
Plusieurs de ces rivières à saumons constituent des « routes » faciles à suivre pour les saumons : ils peuvent les remonter sans être trop arrêtés ou retardés par des obstacles majeurs. C'est le cas de la plupart des rivières de la Gaspésie et de l'île d'Anticosti. En Gaspésie, la plupart des rivières qui comptent un obstacle majeur près de leur embouchure ont été aménagées afin que Salar ait un accès plus facile à un plus grand territoire de reproduction. Sur la Côte-Nord du Saint-Laurent, le relief du terrain est tel que la majorité des rivières comptent une ou plusieurs chutes; il y existe même des rivières qui, bien qu'elles constituent un milieu idéal pour la reproduction du saumon, sont inaccessibles pour Salar en raison de ces chutes trop hautes situées non loin de l'embouchure.
C'est un monde bien étrange que Salar trouve lorsqu'il pénètre dans la rivière de sa naissance. Alors qu'il arrive de l'immensité de l'océan Atlantique, il s'engouffre dans un étroit corridor d'eau douce. Il doit considérablement diminuer ses mouvements dans cet espace très restreint, limité en largeur et en profondeur. L'eau des rivières à saumons est généralement limpide et propre. Le saumon requiert un environnement de qualité. C'est pourquoi un taux de pollution trop élevé aura tôt fait de chasser les populations de saumons d'une rivière.
Notons que la couleur de l'eau des rivières à saumons varie selon le milieu dans lequel chacune d'elles coule. Ainsi, les rivières de la Gaspésie et de l'île d'Anticosti ont des eaux généralement claires, alors que celles de la Côte-Nord ont des eaux apparaissant foncées : la couleur du lit de la rivière et la présence de particules en suspension dans l'eau donnent la couleur à la rivière.
Le pêcheur à la mouche habitué de récolter des ombles de fontaine (truites mouchetées), s'il veut devenir un saumonier, devra réapprendre à « lire » la rivière. Car, pour pouvoir détecter la présence du saumon, l'adepte doit comprendre comment le saumon utilise sa rivière. La difficulté provient du fait qu'il n'y a pas deux rivières semblables, qu'il n'y a pas deux fosses identiques dans chacune des rivières. Comble de difficulté : les saumons ne se tiennent pas, dans les fosses, nécessairement aux mêmes endroits que les truites.
A- QUE RECHERCHE SALAR DANS UNE RIVIÈRE ?
Au cours de sa montaison, Salar arrêtera, plus ou moins longtemps, en des endroits de sa rivière natale. Les saumoniers appellent ces endroits fosses (pools dans les pays anglo-saxons ... et en France!).
Mais qu'est-ce donc qu'une fosse à saumons dans une rivière? C'est une dépression, plus ou moins forte, du lit de la rivière, causée la plupart du temps par l'érosion; elle a pu être créée par la violence du courant, au pied de rapides et au détour de la rivière, ou par l'action des glaces lors de la débâcle printanière. La profondeur de l'eau dans la fosse et la vitesse moins rapide du courant en font un endroit de prédilection pour Salar.
Mais qu'est-ce donc qu'une fosse à saumons dans une rivière? C'est une dépression, plus ou moins forte, du lit de la rivière, causée la plupart du temps par l'érosion; elle a pu être créée par la violence du courant, au pied de rapides et au détour de la rivière, ou par l'action des glaces lors de la débâcle printanière. La profondeur de l'eau dans la fosse et la vitesse moins rapide du courant en font un endroit de prédilection pour Salar.
Il est généralement admis que le saumon s'arrête dans les fosses pour se reposer, pendant une période de temps plus ou moins longue, durant sa montaison. Par ailleurs, les fosses favorisent le rassemblement des saumons en migration; ce qui explique pourquoi une fosse qui se remplit graduellement de saumons pendant quelques jours peut se retrouver subitement vide. Il ne faut pas oublier que, lorsqu'il vivait en mer, le saumon voyageait en groupe, habitude qu'il tend à conserver en rivière. Finalement, des portions de fosses peuvent servir de frayères et c'est pourquoi des saumons les habiteront tout l'été; mais il peut aussi arriver que des saumons habitent involontairement une même fosse durant tout l'été parce qu'ils y sont comme emprisonnés par le niveau très bas de l'eau qui les empêche de continuer leur montaison vers l'amont.
Cette habitude qu'a le saumon d'arrêter dans les fosses vous permet de le retrouver dans une rivière et de tenter de le prendre en pêchant à la mouche artificielle. Il est excessivement rare de prendre des saumons qui se meuvent entre les fosses.
Prenez pour acquis que vous pêchez toujours le saumon lorsqu'il est arrêté dans une fosse. Par conséquent, il est essentiel que vous puissiez être capable de lire correctement la rivière, afin d'identifier tout d'abord les fosses et ensuite de repérer les endroits où le saumon peut s'arrêter dans une fosse. Les saumons ont tendance à se placer aux mêmes endroits, d'année en année, à moins d'une modification majeure du lit de la rivière au moment de la crue printanière (glaces qui défont le lit de la rivière, arbres arrachés ou sédiments qui remplissent une fosse, etc.): des crues estivales peuvent aussi modifier considérablement les fosses (nous pensons, ici, à celles survenues, en 1980, sur la Côte-Nord et dans la péninsule gaspésienne).
Cette habitude qu'a le saumon d'arrêter dans les fosses vous permet de le retrouver dans une rivière et de tenter de le prendre en pêchant à la mouche artificielle. Il est excessivement rare de prendre des saumons qui se meuvent entre les fosses.
Prenez pour acquis que vous pêchez toujours le saumon lorsqu'il est arrêté dans une fosse. Par conséquent, il est essentiel que vous puissiez être capable de lire correctement la rivière, afin d'identifier tout d'abord les fosses et ensuite de repérer les endroits où le saumon peut s'arrêter dans une fosse. Les saumons ont tendance à se placer aux mêmes endroits, d'année en année, à moins d'une modification majeure du lit de la rivière au moment de la crue printanière (glaces qui défont le lit de la rivière, arbres arrachés ou sédiments qui remplissent une fosse, etc.): des crues estivales peuvent aussi modifier considérablement les fosses (nous pensons, ici, à celles survenues, en 1980, sur la Côte-Nord et dans la péninsule gaspésienne).
B- LES FORMES QUE PRENNENT LES FOSSES
Sachez, dès le départ, qu'il n'existe pas de règles précises et sûres, applicables à toutes les rivières à saumons, qui permet traient d'identifier catégoriquement les fosses susceptibles d'intéresser Salar. Il nous est arrivé de voir des fosses qui paraissaient réunir toutes les conditions idéales pour retenir du saumon et qui étaient ignorées des saumons, tout au long de l'été.
C'est donc dans cet esprit que vous devez aborder la lecture des pages qui suivent, dans lesquelles nous vous décrivons les fosses. N'oubliez pas que le pêcheur évalue la situation de l'extérieur de la rivière alors que Salar, lui, la voit de l'intérieur. N'oubliez pas que le saumon est un animal et qu'à ce titre, son comportement ne peut pas toujours être prévisible. Toutefois, l'expérience acquise dans des conditions variées, combinée à un sens aigu de l'observation, vous permettra d'avoir du succès, même dans une rivière que vous aborderez pour la première fois.
C'est donc dans cet esprit que vous devez aborder la lecture des pages qui suivent, dans lesquelles nous vous décrivons les fosses. N'oubliez pas que le pêcheur évalue la situation de l'extérieur de la rivière alors que Salar, lui, la voit de l'intérieur. N'oubliez pas que le saumon est un animal et qu'à ce titre, son comportement ne peut pas toujours être prévisible. Toutefois, l'expérience acquise dans des conditions variées, combinée à un sens aigu de l'observation, vous permettra d'avoir du succès, même dans une rivière que vous aborderez pour la première fois.
LA FOSSE DITE «CLASSIQUE»
Les saumoniers emploient l'appellation «classique» pour décrire une fosse parce que cette dernière leur apparaît comme LA fosse idéale pour le saumon. En réalité, ce n'est pas toujours le cas.
Physiquement, nous pouvons décrire cette fosse comme suit: il ya un rapide en tête (au début de la fosse), où l'eau est parfois vive et peu profonde. Puis, à mesure que l'on descend vers l'aval, le lit de la rivière se creuse progressivement pour, finalement, se creuser très rapidement: on atteint alors le centre de la fosse, caractérisée par un trou relativement profond. A la fin de ce trou, le lit de la rivière remonte rapidement, puis ensuite plus lentement, pour former la queue (fin de la fosse). Au bout de cette queue, la rivière redevient rapide et continue de dévaler.
La fosse dite classique est souvent un lieu de rassemblement important de saumons. Des saumons demeureront parfois durant toute la saison dans une telle fosse; dans ce dernier cas, les saumoniers anglophones la qualifient alors de holding pool.
Physiquement, nous pouvons décrire cette fosse comme suit: il ya un rapide en tête (au début de la fosse), où l'eau est parfois vive et peu profonde. Puis, à mesure que l'on descend vers l'aval, le lit de la rivière se creuse progressivement pour, finalement, se creuser très rapidement: on atteint alors le centre de la fosse, caractérisée par un trou relativement profond. A la fin de ce trou, le lit de la rivière remonte rapidement, puis ensuite plus lentement, pour former la queue (fin de la fosse). Au bout de cette queue, la rivière redevient rapide et continue de dévaler.
La fosse dite classique est souvent un lieu de rassemblement important de saumons. Des saumons demeureront parfois durant toute la saison dans une telle fosse; dans ce dernier cas, les saumoniers anglophones la qualifient alors de holding pool.
LA FOSSE EN «COULÉE»
La fosse en coulée est celle que vous rencontrerez le plus fréquemment dans les rivières à saumons. La coulée est une dépression moins notable du lit de la rivière que celle qu'on observe dans une fosse dite classique; elle est caractérisée, par ailleurs, par un écoulement relativement modéré de l'eau entre deux rapides majeurs. La plupart des fosses de ce genre constituent un lieu de repos temporaire pour Salar: la présence des saumons n'y est jamais assurée avec certitude, surtout durant la période de la saison pendant laquelle il n'y a pas de fortes montaisons.
Toutes les rivières ont des fosses en coulée; soulignons, par exemple, que la Petit-Saguenay, surtout dans le secteur amont, offre quelques coulées qui feront la joie des saumoniers ayant un sens aigu de l'observation.
C- OÙ TROUVER LES FOSSES
Vous savez à quoi peut ressembler une fosse. Mais où trouverez-vous des fosses dans une rivière?
Généralement, surtout si vous fréquentez des rivières gérées par des organismes sérieux, vous n'aurez pas de difficulté à trouver les fosses dans ces rivières: elles seront clairement indiquées (panneaux de signalisation). Les fosses porteront parfois des numéros, mais plus souvent des noms. D'où provient le nom des fosses? Elles ont été baptisées à cause d'un accident géographique (ex.: Côte-à-tuer, Cran Rouge, sur la rivière Matane), pour rappeler le souvenir d'un personnage célèbre (ex. : Richard's Pool, sur laMatapédia, en l'honneur du guide Richard Adams), etc.; si les noms des fosses sont si souvent à consonnance anglaise, c'est évidemment parce que les premiers saumoniers à les utiliser parlaient majoritairement la langue de Shakespeare ... Pendant que nous sommes sur le sujet, n'y aurait-il pas lieu que les gestionnaires des rivières à saumons se creusent un peu les méninges pour baptiser toutes les fosses d'une rivière en fouillant dans la petite histoire locale, au lieu de les identifier uniquement par des numéros? N'y aurait-il pas lieu, par ailleurs, qu'ils s'efforcent d'utiliser des noms très originaux et faciles à mémoriser, à consonnance française, dans un territoire habité par des saumoniers dont la langue maternelle est le français? Mais, ça, c'est une toute autre histoire ...
Nous vous indiquons, ci-dessous, quelques endroits d'une rivière auxquels vous devriez porter une attention particulière, que les fosses soient numérotées, baptisées ou non.
Généralement, surtout si vous fréquentez des rivières gérées par des organismes sérieux, vous n'aurez pas de difficulté à trouver les fosses dans ces rivières: elles seront clairement indiquées (panneaux de signalisation). Les fosses porteront parfois des numéros, mais plus souvent des noms. D'où provient le nom des fosses? Elles ont été baptisées à cause d'un accident géographique (ex.: Côte-à-tuer, Cran Rouge, sur la rivière Matane), pour rappeler le souvenir d'un personnage célèbre (ex. : Richard's Pool, sur laMatapédia, en l'honneur du guide Richard Adams), etc.; si les noms des fosses sont si souvent à consonnance anglaise, c'est évidemment parce que les premiers saumoniers à les utiliser parlaient majoritairement la langue de Shakespeare ... Pendant que nous sommes sur le sujet, n'y aurait-il pas lieu que les gestionnaires des rivières à saumons se creusent un peu les méninges pour baptiser toutes les fosses d'une rivière en fouillant dans la petite histoire locale, au lieu de les identifier uniquement par des numéros? N'y aurait-il pas lieu, par ailleurs, qu'ils s'efforcent d'utiliser des noms très originaux et faciles à mémoriser, à consonnance française, dans un territoire habité par des saumoniers dont la langue maternelle est le français? Mais, ça, c'est une toute autre histoire ...
Nous vous indiquons, ci-dessous, quelques endroits d'une rivière auxquels vous devriez porter une attention particulière, que les fosses soient numérotées, baptisées ou non.
coude de la rivière
Lorsque la rivière tourne à angle, elle forme ce qu'on appelle communément un coude. La berge située à l'extérieur du coude est érodée sous l'action du courant. Cet endroit peut retenir Salar pour un certain temps. Généralement, le saumon ne se placera pas dans la partie la plus creuse. La rivière Patapédia est une succession de coudes, surtout dans la portion où les saumoniers doivent faire la descente en canot.
rencontre de deux courants
Un bon endroit pour observer une fosse, c'est lorsqu'un tributaire important rejoint la rivière ou lorsqu'une île de bonnes dimensions divise la rivière en deux courants. Le plus bel exemple d'un tributaire se jetant dans une rivière majeure est la rivière Causapscal se jetant dans la Matapédia, à Causapscal, pour former la célèbre fosse Les Fourches.
À la rencontre des courants, il se produit nécessairement une érosion du lit de la rivière.
À la rencontre des courants, il se produit nécessairement une érosion du lit de la rivière.
«CIRÉ» EN AMONT D'UN OBSTACLE
Les saumons séjourneront dans le ciré situé en amont d'un obstacle (cran, cascade, chute). Mais, on peut qualifier une telle fosse d'occasionnelle, puisque l'arrêt des saumons à cet endroit durera rarement plus que quelques heures. Vous verrez de tels cirés, par exemple, sur la rivière Ouelle, à Saint-Pacôme de Kamouraska (à la tête de la série de chutes en amont de la fosse La Cavée).
Beaucoup de cirés sont difficiles à pêcher, mais le saumon y est très preneur. La bataille contre Salar y sera ardue, parce que ces fosses sont parfois bordées de caps rocheux tombant à pic dans l'eau et ne vous donnant par conséquent que peu ou pas de chances d'atteindre la tenue des saumons avec vos lancers.
Beaucoup de cirés sont difficiles à pêcher, mais le saumon y est très preneur. La bataille contre Salar y sera ardue, parce que ces fosses sont parfois bordées de caps rocheux tombant à pic dans l'eau et ne vous donnant par conséquent que peu ou pas de chances d'atteindre la tenue des saumons avec vos lancers.
LA «CHAUDIÈRE»
Les chaudières sont des zones d'eau calme que vous retrouverez dans les longs rapides. Le saumon utilise temporairement de telles fosses (pendant quelques heures seulement) avant de continuer la montaison. Il y est souvent très preneur; mais il est difficile à «jouer», en raison de l'espace relativement restreint et de la rapidité du courant. Vous trouverez une infinité de chaudières, par exemple, dans les premiers kilomètres (milles) de la rivière Grande-Trinité (en amont du barrage de la Domtar, à Baie-Trinité).
D- LES ENDROITS PRÉFÉRÉS DU SAUMON DANS UNE FOSSE
Maintenant que vous connaissez les formes que peuvent prendre les fosses de la rivière, il convient que nous vous indiquions les endroits, dans une fosse, où le saumon aime bien prendre position. Lorsque nous vous aurons identifié ces endroits, nous vous expliquerons comment le saumon se comporte, selon que l'eau est haute, normale ou basse, chaude ou froide, éclairée ou non.
René Canuel, l'un des experts de la Matane, a établi un système simple pour aider les novices à repérer facilement les endroits d'une fosse où le saumon est généralement preneur: il divise tout simplement la fosse en quarts et les saumons mordeurs, selon lui, sont souvent placés au premier quart et au troisième quart d'une fosse.
Les roches
Les roches suffisamment grosses offrent la possibilité au saumon de se stationner. Celles qui sont complètement submergées sont, bien entendu, difficiles à voir: l'expérience ou les renseignements fournis par un compagnon-guide pourront vous faire découvrir les roches préférées du saumon dans une fosse; un remous à la surface de l'eau sera également un bon indicateur de la présence d'une telle roche. Pour leur part, les roches à fleur d'eau ou celles qui dépassent la surface de l'eau vous permettront de détecter facilement des tenues potentielles de saumons.
Le saumon se place toujours sur l'un ou l'autre des côtés d'une roche, ou bien en avant et, parfois, au-dessus; nous n'avons pas souvenance d'avoir déjà vu un saumon se placer en arrière d'une roche, car il y existe une zone de courant irrégulier ou mort, dont la longueur dépend de la grosseur de la roche. Enfin, le saumon pourra s'immobiliser le long de la ligne de courant d'eau (le «tranchant» ou, comme disent les anglophones, le edge) formée de chaque côté de l'obstacle (en aval de la roche). Plus la roche est près de la surface de l'eau, plus cette ligne de courant (ce tranchant) est visible pour vous.
Pour comprendre ce qu'est le tranchant, faites l'expérience suivante: entrez dans l'eau avec vos bottes et remarquez ce qui se passe autour de celles-ci. L'eau coulant de chaque côté de vos bottes est rapide, mais l'eau qui se trouve immédiatement en bas (en aval) de vos bottes est ralentie (parce que la force du courant est modifiée par l'obstacle que constituent vos bottes). Par ailleurs, l'eau qui est immédiatement en haut (en amont) de vos bottes est aussi ralentie, car le courant se divise pour se canaliser autour de vos bottes. Enfin, vous remarquerez que plus vous avancerez en eau profonde, plus l'obstacle deviendra important pour le courant et plus la ligne de chaque côté de vos bottes deviendra large et longue; également, plus large sera le courant ralenti en aval. Le courant ralenti le long d'un obstacle est visible; il forme une ligne, du même genre que celles qui descendent de chaque côté de vos bottes dans l'eau. Cette ligne, que nous avons appelée le tranchant, sépare l'eau rapide de l'eau lente.
Le saumon se place toujours sur l'un ou l'autre des côtés d'une roche, ou bien en avant et, parfois, au-dessus; nous n'avons pas souvenance d'avoir déjà vu un saumon se placer en arrière d'une roche, car il y existe une zone de courant irrégulier ou mort, dont la longueur dépend de la grosseur de la roche. Enfin, le saumon pourra s'immobiliser le long de la ligne de courant d'eau (le «tranchant» ou, comme disent les anglophones, le edge) formée de chaque côté de l'obstacle (en aval de la roche). Plus la roche est près de la surface de l'eau, plus cette ligne de courant (ce tranchant) est visible pour vous.
Pour comprendre ce qu'est le tranchant, faites l'expérience suivante: entrez dans l'eau avec vos bottes et remarquez ce qui se passe autour de celles-ci. L'eau coulant de chaque côté de vos bottes est rapide, mais l'eau qui se trouve immédiatement en bas (en aval) de vos bottes est ralentie (parce que la force du courant est modifiée par l'obstacle que constituent vos bottes). Par ailleurs, l'eau qui est immédiatement en haut (en amont) de vos bottes est aussi ralentie, car le courant se divise pour se canaliser autour de vos bottes. Enfin, vous remarquerez que plus vous avancerez en eau profonde, plus l'obstacle deviendra important pour le courant et plus la ligne de chaque côté de vos bottes deviendra large et longue; également, plus large sera le courant ralenti en aval. Le courant ralenti le long d'un obstacle est visible; il forme une ligne, du même genre que celles qui descendent de chaque côté de vos bottes dans l'eau. Cette ligne, que nous avons appelée le tranchant, sépare l'eau rapide de l'eau lente.
cran de roches
Ce sont des bandes de roches stratifiées qui, de par leur position par rapport au courant, ralentissent l'écoulement de l'eau et provoquent le creusage du lit de la rivière. Les rivières d'Anticosti, plus spécialement, vous permettront d'observer ce phénomène.
AUTRES OBSTACLES
Méfiez-vous! Le saumon pourra profiter, dans la rivière, de quantité d'autres obstacles (bien souvent créés par les humains) pour s'arrêter.
Nous pensons, ici, aux épis créés dans le secteur amont de la rivière Saint-Jean (Gaspésie), à l'endroit que l'on nomme Home Pool. Avant la construction de ces épis, la rivière coulait rapidement sur un lit de gravier en pente, sur une bonne distance; en édifiant des obstacles, on avait précisément l'intention de créer une turbulence dans le courant pour qu'il brasse le lit de la rivière afin que des fosses se creusent, au fil des ans. Des saumoniers ont fait des ouvrages semblables, mais de moindre envergure, dans le bas de la rivière Moïsie (en amont du pont de la route 138) en jetant d'importantes roches à l'eau.
D'autres obstacles intéressants pour Salar peuvent être les piliers de ponts; par exemple: le pont du 14e mille, sur la rivière Godbout, ou le pont traversant la Matapédia, près de Saint-Alexis-de-Matapédia.
Les embâcles («jams» de bois), créés par les glaces qui arrachent et charrient des arbres, peuvent aussi amener la création de fosses intéressantes pour le saumon. Il nous est déjà souvent arrivé de trouver des saumons sous un ou deux arbres seuls tombés à l'eau.
Donc, comme nous vous l'avons souvent mentionné, il vous faut savoir lire la rivière avec des yeux nouveaux et une imagination fertile. Voici comment vous pouvez faire preuve d'imagination, après avoir fait une observation attentive de la situation: sachant que les saumons montent plus rapidement surtout en début de saison, «suivez-les» ! Ainsi, durant votre deuxième journée de pêche dans une rivière donnée, allez explorer les fosses en amont de celles où vous avez observé des saumons, la veille: peut-être que les saumons ont progressé un peu plus vers l'amont et que certains seront alors un peu plus preneurs.
AUTRES OBSTACLES
Méfiez-vous! Le saumon pourra profiter, dans la rivière, de quantité d'autres obstacles (bien souvent créés par les humains) pour s'arrêter.
Nous pensons, ici, aux épis créés dans le secteur amont de la rivière Saint-Jean (Gaspésie), à l'endroit que l'on nomme Home Pool. Avant la construction de ces épis, la rivière coulait rapidement sur un lit de gravier en pente, sur une bonne distance; en édifiant des obstacles, on avait précisément l'intention de créer une turbulence dans le courant pour qu'il brasse le lit de la rivière afin que des fosses se creusent, au fil des ans. Des saumoniers ont fait des ouvrages semblables, mais de moindre envergure, dans le bas de la rivière Moïsie (en amont du pont de la route 138) en jetant d'importantes roches à l'eau.
D'autres obstacles intéressants pour Salar peuvent être les piliers de ponts; par exemple: le pont du 14e mille, sur la rivière Godbout, ou le pont traversant la Matapédia, près de Saint-Alexis-de-Matapédia.
Les embâcles («jams» de bois), créés par les glaces qui arrachent et charrient des arbres, peuvent aussi amener la création de fosses intéressantes pour le saumon. Il nous est déjà souvent arrivé de trouver des saumons sous un ou deux arbres seuls tombés à l'eau.
Donc, comme nous vous l'avons souvent mentionné, il vous faut savoir lire la rivière avec des yeux nouveaux et une imagination fertile. Voici comment vous pouvez faire preuve d'imagination, après avoir fait une observation attentive de la situation: sachant que les saumons montent plus rapidement surtout en début de saison, «suivez-les» ! Ainsi, durant votre deuxième journée de pêche dans une rivière donnée, allez explorer les fosses en amont de celles où vous avez observé des saumons, la veille: peut-être que les saumons ont progressé un peu plus vers l'amont et que certains seront alors un peu plus preneurs.
E- LA TENUE DU SAUMON
Vous savez maintenant que le saumon s'arrête dans des fosses de la rivière et qu'il existe des endroits précis de ces fosses-là où il se tient. Selon la vitesse, le niveau ainsi que la température de l'eau et la luminosité ambiante, il préférera s'arrêter en certains endroits de la fosse, parmi tous ceux qui sont disponibles.
La position ou tenue que choisira le saumon dans là fosse dépend donc, entre autres, de la vitesse du courant, qui sera ralenti à son goût à cause de la présence d'un obstacle ou de la transformation du lit de la rivière. La vitesse du courant est bien souvent fonction du niveau de l'eau.
Le niveau de l'eau est un état difficile à décrire et, surtout, à généraliser pour l'ensemble des rivières. Habituellement, les saumoniers admettent que le mois de juin est une période de l'année propice aux «conditions d'eaux hautes», que la première quinzaine de juillet est celle des «conditions d'eaux normales» et que les chaleurs de la fin de juillet ou du début du mois d'août favorisent l'abaissement et le réchauffement des eaux («conditions d'eaux basses»). Afin de déterminer le niveau de l'eau d'une rivière en particulier, vous devrez vous en remettre à votre expérience personnelle de cette rivière ou aux indications des guides ou pêcheurs locaux. Cependant, rappelez-vous que votre jugement, formé à partir d'expériences passées, vous aidera à prévoir le comportement du saumon par rapport à la vitesse du courant dans une fosse que vous ne connaissez pas.
Des eaux en crue forcent le saumon à se rapprocher des berges, puisque c'est là que le courant est généralement plus modéré. La configuration des rives, ainsi que tout obstacle du genre décrit précédemment retiennent le saumon en autant qu'ils ralentissent le courant. Puis, à mesure que le niveau de l'eau baissera, le saumon se déplace vers le centre et l'amont de la fosse.
Un autre phénomène (qui survient, celui-là, en période de crue des eaux, que ce soit au printemps ou à l'été) est celui de la création de «fosses à l'eau haute». En effet, certaines fosses sont reconnues pour« produire» du saumon seulement lorsque le niveau de l'eau est haut; quand le niveau baisse, le saumon ne s'arrête plus dans ces fosses-là. Il arrive souvent que ces fosses ne soient pas indiquées dans le répertoire de l'organisme responsable de la gestion de la rivière, puisque, normalement, ces fosses n'existent pas durant l'été (à moins qu'on connaisse là des pluies diluviennes). Vous pouvez donc tirer profit de la connaissance de telles fosses en début de saison ou si les conditions climatiques favorisent une élévation soudaine du niveau de l'eau.
Lorsque le niveau de l'eau est normal, le saumon laisse le bord de la rivière pour se diriger vers le centre de la fosse. Il choisit toujours des endroits qui lui procurent le confort recherché.
En période de canicule, alors que l'eau baisse et se réchauffe, il se produit simultanément une baisse du taux d'oxygène dans l'eau. Puisque le saumon exige une eau bien fraîche et oxygénée, il a tendance à occuper les portions de la fosse où l'eau est bien brassée: rapide de tête de fosse, arrivée d'un tributaire aux eaux froides, etc. Nous vous soulignons que le saumon est généralement plus preneur lorsque commence la pluie, après plusieurs journées de temps sec. La pluie rafraîchit l'eau et la brasse, augmentant par le fait même le niveau d'oxygène: le saumon est moins apathique et il a tendance à bouger, à monter plus haut dans la rivière, ce qui le rend habituellement plus preneur. Puis, après la pluie, lorsque le niveau de l'eau commence à baisser dans la rivière, Salar a aussi généralement tendance à être preneur, puisqu'il a peut-être changé de fosse ou de repaire dans la même fosse et qu'il est en train de s'habituer à son nouvel environnement.
Lorsque l'eau est vraiment basse dans une rivière, c'est le temps idéal pour vous d'étudier le lit de cette rivière, de localiser les roches (non visibles à l'eau haute) qui pourraient retenir des saumons.
La variation de l'intensité de la luminosité ambiante influence aussi le comportement du saumon; selon que la lumière ambiante est plus ou moins violente, le saumon sera plus ou moins profondément enfoncé sous l'eau. Ainsi, le matin, le saumon est plus près de la surface et plus près du bord de la fosse; durant le jour, il regagnera le centre de la fosse et se tiendra en eau plus profonde. Des chercheurs ont même noté que des saumons avaient deux «repaires» dans une même fosse, selon les périodes de la journée.
Le niveau de l'eau est un état difficile à décrire et, surtout, à généraliser pour l'ensemble des rivières. Habituellement, les saumoniers admettent que le mois de juin est une période de l'année propice aux «conditions d'eaux hautes», que la première quinzaine de juillet est celle des «conditions d'eaux normales» et que les chaleurs de la fin de juillet ou du début du mois d'août favorisent l'abaissement et le réchauffement des eaux («conditions d'eaux basses»). Afin de déterminer le niveau de l'eau d'une rivière en particulier, vous devrez vous en remettre à votre expérience personnelle de cette rivière ou aux indications des guides ou pêcheurs locaux. Cependant, rappelez-vous que votre jugement, formé à partir d'expériences passées, vous aidera à prévoir le comportement du saumon par rapport à la vitesse du courant dans une fosse que vous ne connaissez pas.
Des eaux en crue forcent le saumon à se rapprocher des berges, puisque c'est là que le courant est généralement plus modéré. La configuration des rives, ainsi que tout obstacle du genre décrit précédemment retiennent le saumon en autant qu'ils ralentissent le courant. Puis, à mesure que le niveau de l'eau baissera, le saumon se déplace vers le centre et l'amont de la fosse.
Un autre phénomène (qui survient, celui-là, en période de crue des eaux, que ce soit au printemps ou à l'été) est celui de la création de «fosses à l'eau haute». En effet, certaines fosses sont reconnues pour« produire» du saumon seulement lorsque le niveau de l'eau est haut; quand le niveau baisse, le saumon ne s'arrête plus dans ces fosses-là. Il arrive souvent que ces fosses ne soient pas indiquées dans le répertoire de l'organisme responsable de la gestion de la rivière, puisque, normalement, ces fosses n'existent pas durant l'été (à moins qu'on connaisse là des pluies diluviennes). Vous pouvez donc tirer profit de la connaissance de telles fosses en début de saison ou si les conditions climatiques favorisent une élévation soudaine du niveau de l'eau.
Lorsque le niveau de l'eau est normal, le saumon laisse le bord de la rivière pour se diriger vers le centre de la fosse. Il choisit toujours des endroits qui lui procurent le confort recherché.
En période de canicule, alors que l'eau baisse et se réchauffe, il se produit simultanément une baisse du taux d'oxygène dans l'eau. Puisque le saumon exige une eau bien fraîche et oxygénée, il a tendance à occuper les portions de la fosse où l'eau est bien brassée: rapide de tête de fosse, arrivée d'un tributaire aux eaux froides, etc. Nous vous soulignons que le saumon est généralement plus preneur lorsque commence la pluie, après plusieurs journées de temps sec. La pluie rafraîchit l'eau et la brasse, augmentant par le fait même le niveau d'oxygène: le saumon est moins apathique et il a tendance à bouger, à monter plus haut dans la rivière, ce qui le rend habituellement plus preneur. Puis, après la pluie, lorsque le niveau de l'eau commence à baisser dans la rivière, Salar a aussi généralement tendance à être preneur, puisqu'il a peut-être changé de fosse ou de repaire dans la même fosse et qu'il est en train de s'habituer à son nouvel environnement.
Lorsque l'eau est vraiment basse dans une rivière, c'est le temps idéal pour vous d'étudier le lit de cette rivière, de localiser les roches (non visibles à l'eau haute) qui pourraient retenir des saumons.
La variation de l'intensité de la luminosité ambiante influence aussi le comportement du saumon; selon que la lumière ambiante est plus ou moins violente, le saumon sera plus ou moins profondément enfoncé sous l'eau. Ainsi, le matin, le saumon est plus près de la surface et plus près du bord de la fosse; durant le jour, il regagnera le centre de la fosse et se tiendra en eau plus profonde. Des chercheurs ont même noté que des saumons avaient deux «repaires» dans une même fosse, selon les périodes de la journée.
F- LOCALISATION DU SAUMON DANS UNE FOSSE
Une des qualités importantes du saumonier, c'est son sens de l'observation. Vous devrez chercher à voir le saumon dans l'eau et porter une attention spéciale aux manifestations de Salar dans la fosse. Vous maximiserez ainsi vos chances de succès.
repérage du saumon
La limpidité de l'eau de la majorité des rivières à saumons vous permettra souvent de détecter de visu la présence du saumon dans une fosse, surtout lorsque le temps est ensoleillé. Il s'agira pour vous de porter des lunettes à verre polarisé et de grimper (sur un monticule de la berge, dans un arbre au bord de la fosse) du bon côté de la rivière (lorsque vous aurez le soleil dans le dos ou carrément au-dessus de vous).
En pratiquant ce petit jeu d’observation, vous apprendrez à repérer plus facilement les endroits préférés du saumon dans la fosse, pour pêcher directement « sur les saumons».
Certains guides et saumoniers d'expérience surprennent les néophytes par leur habileté à repérer les saumons dans une fosse. Si vous prenez la peine d'observer, vous parviendrez à la longue, vous aussi, à localiser assez facilement Salar.
En plus de la clarté de l'eau, il est important que la surface ne soit pas trop agitée par le courant ou par le vent. Plus la surface de la fosse sera cirée, meilleure sera votre vision dans la fosse. La lumière jouera aussi un rôle majeur: l'absence de soleil pourra rendre le repérage plus difficile. Tôt le matin et tard le soir, il sera pratiquement impossible de repérer le saumon dans une fosse.
Un novice aura de la difficulté à localiser un saumon s'il cherche à le voir se détacher en entier sur le lit de la fosse. Il lui faudrait plutôt chercher à apercevoir les parties du saumon en mouvement; la partie du saumon la plus mobile, c'est sa queue, dont il se sert, de même que ses nageoires pectorales, pour se maintenir en place face au courant. Les mouvements que le saumon fait avec sa gueule révèlent aussi sa présence, puisque l'intérieur blanc de sa gueule devient très visible, à cause du contraste avec le lit de la rivière.
Enfin, une autre manière de voir le saumon dans l'eau, c'est lorsqu'il tourne sur le côté. Les saumoniers disent alors que le saumon «fait un flash», effet qui provient de la réverbération de la lumière sur son ventre blanc et ses écailles.
En pratiquant ce petit jeu d’observation, vous apprendrez à repérer plus facilement les endroits préférés du saumon dans la fosse, pour pêcher directement « sur les saumons».
Certains guides et saumoniers d'expérience surprennent les néophytes par leur habileté à repérer les saumons dans une fosse. Si vous prenez la peine d'observer, vous parviendrez à la longue, vous aussi, à localiser assez facilement Salar.
En plus de la clarté de l'eau, il est important que la surface ne soit pas trop agitée par le courant ou par le vent. Plus la surface de la fosse sera cirée, meilleure sera votre vision dans la fosse. La lumière jouera aussi un rôle majeur: l'absence de soleil pourra rendre le repérage plus difficile. Tôt le matin et tard le soir, il sera pratiquement impossible de repérer le saumon dans une fosse.
Un novice aura de la difficulté à localiser un saumon s'il cherche à le voir se détacher en entier sur le lit de la fosse. Il lui faudrait plutôt chercher à apercevoir les parties du saumon en mouvement; la partie du saumon la plus mobile, c'est sa queue, dont il se sert, de même que ses nageoires pectorales, pour se maintenir en place face au courant. Les mouvements que le saumon fait avec sa gueule révèlent aussi sa présence, puisque l'intérieur blanc de sa gueule devient très visible, à cause du contraste avec le lit de la rivière.
Enfin, une autre manière de voir le saumon dans l'eau, c'est lorsqu'il tourne sur le côté. Les saumoniers disent alors que le saumon «fait un flash», effet qui provient de la réverbération de la lumière sur son ventre blanc et ses écailles.
MANIFESTATION DU SAUMON HORS DE L'EAU
Le saumon est reconnu pour les sauts qu'il exécute en surface ou hors de l'eau. Cette habitude qu'il a est une vraie bénédiction pour vous, parce que vous pouvez ainsi plus facilement repérer le saumon dans une fosse et évaluer sa position; vous pourrez même savoir que plusieurs saumons sont dans une fosse, si l'un d'eux saute hors de l'eau, étant donné que les saumons sont des animaux grégaires. Il est rare qu'un saumon soit seul dans une fosse.
Certains guides et saumoniers allèguent qu'un saumon qui marsouine en surface sera preneur. Cette affirmation est fondée si l'on prend soin de préciser certains points. Ainsi, un saumon qui viendra tout juste de faire son entrée dans une fosse pourra marsouiner quelques fois en surface; vous aurez de bonnes chances de faire prendre la mouche à ce saumon, si vous la lui présentez correctement. D'autre part, si vous avez affaire à un saumon qui habite la fosse depuis plusieurs jours, voire quelques semaines, les marsouinages qu'il fera en surface ne seront pas nécessairement gages de succès.
Évidemment, lorsque le saumon sautera complètement hors de l'eau en votre présence, vous ne pourrez l'ignorer! Il est excessivement rare qu'un saumon morde après avoir exécuté un tel saut, d'après notre expérience. Mais son saut vous indiquera sa présence et celle de ses congénères dans la fosse.
Certains guides et saumoniers allèguent qu'un saumon qui marsouine en surface sera preneur. Cette affirmation est fondée si l'on prend soin de préciser certains points. Ainsi, un saumon qui viendra tout juste de faire son entrée dans une fosse pourra marsouiner quelques fois en surface; vous aurez de bonnes chances de faire prendre la mouche à ce saumon, si vous la lui présentez correctement. D'autre part, si vous avez affaire à un saumon qui habite la fosse depuis plusieurs jours, voire quelques semaines, les marsouinages qu'il fera en surface ne seront pas nécessairement gages de succès.
Évidemment, lorsque le saumon sautera complètement hors de l'eau en votre présence, vous ne pourrez l'ignorer! Il est excessivement rare qu'un saumon morde après avoir exécuté un tel saut, d'après notre expérience. Mais son saut vous indiquera sa présence et celle de ses congénères dans la fosse.