Chapitre XVI

     En l'étudiant attentivement et en la comparant à d'autres, la mouche prénommée l'OISEAU est aussi une variante de la BOMBER et de la: MINOUNE et est, dans certaines circonstances, beaucoup plus efficace. L'ombre que cette mouche projette sur le fond de la rivière ressemble à s'y méprendre à celle d'un oiseau planant au-dessus de la surface de l'eau. Ce qui différencie cette mouche de la: MINOUNE, c'est la longueur de la queue ainsi que la longueur et l'orientation des ailes.

     C'est une mouche de création typiquement québécoise datant du tout début des années 80. D'après les renseignements que j'ai pu glaner ça et là, nous devons cette mouche à Serge J. Vincent et à André Boucher. André me précisait que cette bestiole fut concoctée à partir d'une LEFRANÇOIS de George Maul, et en se basant sur des recommandations pertinentes de François de B. Gourdeau.

     Au moment de sa création, elle reçut le nom de: MINOUNE, comme les autres mouches du même type, car les ressemblances avec ces dernières sont frappantes. Mais les créateurs trouvaient que ce nom pouvait porter à confusion et ne convenait pas très bien. Après consultation, ils convinrent de la nommer l'OISEAU, car en fin de compte, elle ressemble bien à un oiseau lorsqu'elle plane pour se poser sur l'onde.

     La toute première fois qu'il est mention de l'OISEAU, c'est en 1986, dans le film "Noblesse Oblige" de notre compagnon et ami André Boucher. Dans ce chef-d'oeuvre, nous voyons l'une des vedettes, Gilles Aubert, construire un OISEAU BRUN et l'utiliser pour prendre la vedette principale du film, Salmo salar.

     Et nous retrouvons la toilette de l'OISEAU dans "Saumon Atlantique", écrit par Gilles Aubert, André A. Bellemare et Gérard Bilodeau; ce livre essentiel à tout saumonier québécois fut publié en 1988.