En Août, Pêchez le Saumon à la Sèche! par Gilles Aubert

Gilles Aubert, André-A. Bellemare et Gérard Bilodeau 

     Une technique différente qui peut faire bondir Salmo salar du fond de la fosse et vous faire passer par toute la gamme des émotions.

En Août, Pêchez le Saumon à la Sèche!
     Un jour, l'instinct commande à des milliers et des milliers de saumons adultes de retourner vers leur lieu d'origine pour s'y reproduire. Ils entreprennent un long parcours jusqu'aux frayères situées dans la rivière de leur naissance, selon des règles établies depuis des millénaires et qui font poser encore de grands points d'interrogation aux scientifiques.

     Une fois qu'il a localisé l'estuaire de sa rivière natale, le saumon séjourne dans cet estuaire pendant une certaine période pour s'acclimater à l'eau douce. La durée de cette période d'acclimatation est fonction du débit de l'eau dans la rivière. En même temps, d'importants changements physiologiques surviennent chez Salmo salar. Il cesse de manger, n'étant plus capable de digérer la nourriture. Les saumons sont alors gras et possèdent une livrée argentée.

     L'ordre d'entrée des saumons dans la rivière se fait généralement de la manière suivante:
     1- Les gros saumons, qui viennent passer trois ans ou plus en mer (pesant 15 livres et plus), arrivent les premiers et assez tôt. Ils sont les plus puissants et voyagent plus rapidement que les plus petits.

     Ainsi, dans le bassin de la Restigouche, ces gros saumons commencent leur montaison vers la fin du mois de mai. Ils montent rapidement, si bien que les observateurs notent leur présence au pied des chutes de la rivière Causapscal, au début du mois de juin.

     2- Viennent ensuite les saumons qui ont passé deux ans en mer (pesant de 8 à 12 livres). Ils commencent leur montaison entre le 15 et le 30 du mois de juin, tout dépendant des rivières fréquentées.

     3- Généralement, durant la première quinzaine de juillet, les saumons ayant passé un an en mer commencent leur montaison. On les appelle castillons, madeleineaux, « grilses » ou « p'tits gris ».

Les saumoniers

     Parallèlement à cette montaison de Salar vers les frayères, une autre migration survient au Québec, à la fin du printemps et au tout début de l'été: celle des saumoniers (pêcheurs sportifs de saumons à la mouche), qui se dirigent vers la péninsule gaspésienne et la Côte-Nord pour prendre d'assaut les rivières à saumons!

     Évidemment, c'est plus attirant de pêcher Salar en début de saison. Le saumonier sait qu'il y a presque uniquement de gros saumons dans les « fosses » et que ces derniers, frais arrivés de la mer, sont gras. Un saumon peut perdre jusqu'à 40 pour 100 de son poids entre le moment de son entrée en rivière et celui du frai. D'un autre côté, en début de saison, les saumons fraîchement arrivés de la mer, dans un environnement nouveau et déroutant, sont plus « mordeux » parce que plus irrascibles: n'oublions pas que d'importants changements physiologiques surviennent chez Salar lorsqu'il entreprend sa montaison et que le fonctionnement accéléré de son système hormonal provoque chez lui un haut degré d'excitabilité. En début de saison, le saumon est beaucoup plus excité par la présence des saumoniers et de leurs mouches!

     Mais, d'un autre côté, et les saumoniers le savent fort bien, tous voudraient être en même temps dans les meilleures fosses des meilleurs rivières à saumons du Québec lorsque la saison de pêche débute!... Il faut comprendre que les saumoniers rêvent de leur première journée de pêche de la saison depuis neuf ou dix mois déjà! La compétition entre les saumoniers, en début de saison, est forte: les réservations pour la pêche dans les secteurs de rivières où le nombre de pêcheurs est limité sont difficiles à obtenir, tandis que c'est la foule qui se précipite dans les secteurs où le nombre de pêcheurs n'est pas contingenté.

     Donc, en début de saison, la pêche du saumon est théoriquement plus attrayante. Mais, à cause du nombre relativement restreint de rivières à saumons « déclubbées » ou « libérées » et à cause du nombre relativement élevé de saumoniers intéressés par ces endroits accessibles, on ne peut pratiquer partout une pêche de qualité.

     Lorsqu'un saumonier réclame une pêche de qualité, il n'exige pas de récolter sa limite quotidienne de gros saumons. Il veut tout simplement pêcher dans un secteur de rivière où il y a des saumons (des gros, de préférence...), mais où il n'y a pas une foule d'adeptes dans la même fosse; car, pour avoir une chance raisonnable de récolter du saumon, le pêcheur à la mouche doit pouvoir « travailler » la fosse avec ses mouches et ce n'est évidemment pas l'idéal lorsqu'il y a 5, 10 ou même 15 « moucheux » et plus à « fouetter » simultanément la même fosse...

     Or, au mois d'août, lorsque la « rage » du début de la saison de pêche est passée et lorsque les « vacances de la construction » sont terminées, il est possible de pratiquer une telle pêche de qualité sur bon nombre de rivières à saumons, particulièrement dans la péninsule gaspésienne et à quelques endroits sur la Côte-Nord: York, Darthmouth, Bonaventure, Matane, Godbout.

     En fait, les saumoniers véritablement « mordus » sont de plus en plus nombreux à se garder quelques jours de congé pour aller « travailler » les fosses des rivières à saumons durant les dernières semaines de la saison de pêche; bien souvent, à part quelques « locaux » très patients, peu de « touristes » ne fréquentent les rivières à cette période-là de l'année, si bien qu'un saumonier ou un groupe de saumoniers jouira de la disponibilité de plusieurs fosses pour lui seul! Ces saumoniers aguerris savent, par ailleurs, qu'un phénomène de « montaison tardive » survient vers la fin de la saison sur certaines rivières et ils savent en profiter.

L'expérience

     C'est bien certain que, s'il y a moins de saumoniers sur les rivières à saumons à la fin de la saison, il y a moins de saumons et moins de gros saumons, puisque les plus « mordeux » ont déjà été récoltés antérieurement.

     Mais, à cette période-là de l'année, les saumoniers que vous rencontrerez sur les rivières sont les « artistes » parmi les milliers d'adeptes! Ce sont ceux qui ont développé leurs techniques au plus haut point et vous apprendrez énormément à leur contact. Rares sont les saumoniers experts qui refusent de partager leurs connaissances avec leurs confrères pêcheurs à la mouche: ce serait plutôt le contraire qui serait la réalité, puisque les saumoniers forment une confrérie dans laquelle la transmission des connaissances acquises est une tradition. Quoi de mieux que de côtoyer les plus expérimentés de la confrérie, ceux qui ne craignent pas d'affronter la difficulté en allant pêcher lorsque les saumons ont vu passer au-dessus d'eux presque toutes les mouches de la création?

     Pour pêcher le saumon en août, lorsque c'est le temps idéal pour employer les mouches sèches, il faut posséder une bonne connaissance du comportement de Salar et une bonne expérience également de la technique de pêche.

La mouche sèche

     La montaison du saumon en rivière se fait plus ou moins rapidement, selon les conditions de l'eau et la période de l'été. En rivière, le saumon se déplace surtout la nuit. A l'occasion, ses déplacements auront lieu le jour, en particulier au début de l'avant-midi et en fin d'après-midi. Au cours de sa remontée, le saumon s'arrêtera dans des endroits choisis, pour se reposer; ces endroits sont appelés « fosses ». Leur grandeur et leur forme varient. Les fosses dites « de rétention » (holding pools) retiendront des saumons durant tout l'été et pourront même comprendre un secteur propice au frai. Les autres fosses, appelées « transitoires », ne sont utilisées que momentanément par les saumons, surtout lorsqu'ils se déplacent beaucoup en rivière durant la première partie de la saison. Vers la fin de la saison de pêche, les saumons sont de plus en plus concentrés dans les fosses de rétention d'une rivière: leur dispersion étant moins grande, le saumonier se dirigera vers les principales fosses de la rivière pour retrouver Salar.

     Au début d'août, il arrive fréquemment que l'eau soit basse, chaude et plus claire dans les rivières à saumons du Québec. Dans de telles conditions, les saumoniers savent qu'il faut utiliser des mouches plus petites (des N° 6, N° 8, N° 10, ou plus petit, tout dépendant de l'importance du débit d'eau dans les fosses de la rivière fréquentée). Et, lorsque l'eau est plus lente dans la fosse, il est préférable de réduire encore la grosseur de la mouche (plus petit que celle utilisée en début de fosse, par exemple).

     Il est intéressant de noter, au passage, que les scientifiques s'accordent pour dire que le saumon perçoit les couleurs. Vous savez que la lumière blanche diffusée à travers un prisme donne un spectre, soit une image résultant de sa décomposition en sept couleurs (dans l'ordre; violet, indigo, bleu, vert, jaune, orange et rouge). Le violet est la couleur possédant la plus courte longueur d'onde, tandis que le rouge est celle qui émet la plus longue. S'il y a trop de particules en suspension dans l'eau (eau haute, brouillée par les pluies), le poisson perçoit mieux les couleurs émettant une plus grande longueur d'onde; au contraire, si l'eau est basse et claire, ce sera l'inverse. Plus la distance entre le poisson et la mouche est réduite (eau basse et claire), plus il faut réduire la grosseur de la mouche à utiliser. Disons que ce « cours de physique » est singulièrement... comprimé, mais n'oubliez surtout pas ces quelques notions, qui pourraient vous être d'un grand secours dans le choix de vos mouches pour la pêche du saumon et qui pourraient vous procurer la réussite.

     Bon. Mais, les « artistes » de la pêche du saumon à la mouche utilisent la mouche sèche, en août surtout. Pourquoi? D'abord, parce que la pêche à la sèche est celle qui procure les plus grandes jouissances: c'est vraiment « trippant » d'apercevoir un animal aussi important que Salar comme catapulté du fond de la fosse en direction de ce minuscule agencement de poils et de plumes que vous lui présentez délicatement, puis gober cette mouche rageusement et redescendre vers les profondeurs de la fosse. Si vous avez déjà vécu cette expérience, vous vous souvenez sans doute de la poussée d'adrénaline que vous avez subie et qui a presque fait bondir votre coeur hors de votre poitrine!

     Pêcher le saumon à la mouche, c'est déjà comme monter du septième ciel dans le paradis de la pêche sportive. Mais, pêcher le saumon à la mouche sèche, c'est monter encore plus haut! Jusqu'au neuvième ciel!

Les différences

     Le saumonier qui pêche Salar à la mouche noyée pénètre dans la fosse en allant de l'amont à l'aval; autrement dit, il commence à « moucher » dans le haut de la fosse, à la tête de la fosse, en la descendant et en suivant le courant de l'eau. Il lance ordinairement sa mouche dans un angle de 45° avec le courant et la laisse dériver librement jusqu'en fin de course: la mouche doit circuler dans l'eau de la fosse, au-dessus des saumons, à une vitesse constante et sans faire de « drag ».

     Pour pêcher le saumon à la mouche sèche (« flottante », comme disent certains « moucheux »...), le saumonier adopte une attitude totalement différente. Il « travaille » la fosse à partir de l'aval vers l'amont, c'est-à-dire en partant de la fin ou de la queue de la fosse et en remontant le courant. Il lance sa mouche pour qu'elle se dépose très délicatement sur l'eau et pour qu'elle descende au fil de l'eau en sa direction. Il est d'une importance capitale que la mouche descende librement à la surface de l'eau, sans faire de sillage (drag) à la surface; le saumonier récupère le mou de sa soie à moucher, sans jamais tirer plus qu'il ne faut sur cette dernière, tout juste pour être prêt à ferrer si le saumon décide de gober la mouche.

     Habituellement, un saumonier décide de pêcher à la mouche sèche lorsqu'il voit les saumons dans la fosse, ou bien lorsque le saumon a manifesté antérieurement sa présence (saut hors de l'eau, « flash argenté » du saumon qui bouge au fond de la fosse et qui réfléchit la lumière, etc.). En approchant la fosse avec précaution par l'aval vers l'amont, le saumonier évite de faire du bruit, d'entrechoquer les pierres du lit de la rivière sur lesquelles il marche, de soulever avec ses pieds le sable ou le limon recouvrant les pierres du lit de la fosse, etc. Le saumonier s'habitue à lever délicatement la mouche sèche de l'eau, en fin de course, avant de la relancer plus haut, pour éviter qu'elle ne produise un « Plop »! bruyant qui pourrait effrayer les saumons dans la fosse.

     La mouche sèche, par définition, doit posséder un haut degré de flottabilité. Elle doit se déposer bien droite sur l'eau et demeurer au fil de l'eau durant toute sa course. Évidemment, ces mouches sont montées sur hameçon simple et l'acier de cet hameçon doit être le plus léger et le plus fin possible, mais également le plus fort possible. Dans le cas des mouches sèches avec un corps en laine et ailes en « V » (la série des « Wulff »), il faut s'assurer que les hackles (fibres de plumes disposées comme les rayons d'une roue autour du corps de la mouche, juste derrière la tête) soient nombreux et de très bonne qualité. C'est aussi le cas des mouches composées presque uniquement de hackles (« Skaters », « Palmers », « Bivisibles », etc.). Pour ce qui est des mouches dont le corps est formé de poils creux et rasés (chevreuil ou caribou), il faut s'assurer que ces poils n'ont pas été attachés trop serrés les uns contre les autres (ce qui les écraserait et leur ferait perdre leur propriété de flottabilité); ce dernier conseil est valable pour les différents modèles « Irrésistibles », « Bombers », « Wiskers » et « Bugs ». 

     Dans le cas des mouches sèches dont le corps est formé de poils creux rasés, c'est encore mieux lorsque les hackles entourant le corps ou bien situés derrière la tête sont nombreux et de qualité. Une mouche sèche de qualité nécessite moins d'imperméabilisation à la pâte de silicone et flottera mieux sur l'eau; au moment de la pêche, la mouche sèche est « asséchée » lorsque vous faites quelques "faux lancers" entre chaque lancer, avant de la déposer de nouveau sur l'eau.

Le grosseur

     La plupart des saumoniers qui pèchent à la mouche sèche se bornent à utiliser les grosses mouches (N° 2 et N° 4). Toutefois, il ne faut pas hésiter à varier la grosseur de la mouche sèche. Ainsi, on peut aborder une fosse avec une grosse mouche (plus souvent une N° 4 qu'une N° 2, de préférence), quitte à changer la mouche pour une plus petite (N° 8 et même N° 10) lorsque le saumon a manifesté sa présence lors du passage de la grosse mouche du début, sans y toucher. Lorsque vous utilisez de petites mouches sèches, essayez d'en trouver ou d'en fabriquer montées sur des hameçons possédant un écart (gap) plus large entre la hampe et l'ardillon, puisqu'il est assez difficile de ferrer un saumon avec une petite mouche sèche.

     Au Québec, il existe un petit groupe de saumoniers qui ont formé un club, baptisé le « 16/20 », dont les membres ne prennent que des saumons pesant plus de 20 livres avec des mouches N° 16... Évidemment, seulement quelques personnes peuvent se vanter d'un tel exploit: Lee Wulff, Alain Préfontaine, Lucien B. Rolland et quelques autres. Dans pareilles circonstances, le saumonier doit être excessivement « poli » et jouer de finesse... et avoir beaucoup de chance!

La couleur

     La couleur de la mouche sèche a certainement moins d'importance que celle de la mouche noyée. L'expérience prouve que la grosseur et la forme de cette mouche sèche ont de l'importance, tout comme la présentation délicate presque au-dessus du nez du saumon (dans un rayon de 1 1/2 à 3 pieds, tout dépendant de la profondeur de la fosse): plus près lorsque l'eau est peu profonde.

     Toutefois, il est bon de se préoccuper de la couleur de la mouche sèche. Le regretté Ovila LeFrançois, de Saint-René de Matane, soulignait que le vieil adage: « Temps clair, mouche claire; temps sombre, mouche sombre », s'était admirablement bien vérifié au cours de ses expériences nombreuses de pêche du saumon à la sèche. Ainsi, par temps clair, LeFrançois péchait avec une « LeFrançois Spéciale » (corps blanc entouré de hackles grizzly); lorsque le temps était couvert, il attachait une "Bomber" brune au bout de l'avançon.

     Il ne faudrait peut-être pas négliger d'utiliser des mouches sèches d'autres couleurs: rouge, vert, jaune, etc. Prenez le cas de la « Canuel Magnum », inventée par Roger Canuel de Matane: cette mouche au corps vert a leurré une multitude de saumons, non seulement sur la rivière Matane, mais ailleurs. Une année, en péchant dans la rivière Dartmouth, près de Gaspé, quelques saumons ont été pris avec une « Bomber » verte; remarquez bien que, l'année suivante, les saumons de la même rivière ne voulaient plus rien savoir de cette mouche sèche-là: ce qu'ils préféraient cette fois-là, c'est une « Serin » (jaune canari) inventée par Gilles Aubert, de Lévis! Vaughan Cross qui guide sur la rivière Humber, à Terre-Neuve, nous fit découvrir la « Orange Bug » (quelques poils de queue d'écureuil gris pour la queue, un corps en poils de caribou rasés et trois tours d'un hackle orange autour du corps). Cross certifia que près de 90 pour 100 des prises faites à la mouche sèche sur la Humber était due à la « Orange Bug » (quelles que soient la hauteur de l'eau, sa clarté ou la température).

La prise

     Parfois, Salar bondira du fond de la fosse vers votre mouche sèche, la gueule grande ouverte comme s'il allait n'en faire qu'une bouchée. À ce moment-là, évitez d'avoir le réflexe automatique du pêcheur de truites! Il ne faut surtout pas ferrer au moment même où le « bouillon » se produit à la surface de l'eau! Car, il arrive que le saumon vienne « agacer » votre mouche sèche, comme s'il tentait de la faire caler sous l'eau en créant un bouillon tout autour; si vous ferrez alors immédiatement, il pourrait vous arriver de « jigger » le saumon avec votre mouche sèche, puisque cette dernière s'enfoncera sur la tête, sur le dos. dans le ventre ou dans la queue du saumon. Ce qu'il faut plutôt faire, c'est d'attendre que le saumon disparaisse sous l'eau: s'il a gobé votre mouche, vous verrez votre avançon et votre soie bloqués dans leur course et vous sentirez alors une légère traction sur votre canne à moucher: c'est à ce moment-là qu'il vous faut ferrer, en levant rapidement et le plus haut possible votre canne à la verticale au-dessus de vous.

Le succès

     Les sportifs pèchent le saumon à la mouche depuis des siècles. Jusqu'à maintenant, personne n'a encore découvert le moyen infaillible de prendre Salar. C'est heureux! Autrement, il ne resterait plus de saumons dans nos rivières... en somme un saumonier utilisant des techniques de pêche éprouvées et mettant beaucoup de soin à la fabrication et au choix de ses mouches, obtiendra plus de succès que celui qui s'adonne à cette pêche à la « vas comme j'te pousse »! Le summum dans le cas de la pêche du saumon, c'est lorsque Salar vient gober votre mouche sèche pratiquement sous votre nez. Essayez pour voir: vous m'en direz des nouvelles!

     Mais, n'oubliez pas le commentaire du regretté François de Beaulieu Gourdeau, que tous appelaient « Monsieur Saumon » du temps qu'il vivait: « C'est toujours le saumon qui a raison: en somme, c'est toujours lui qui choisit la bonne mouche, au bon moment!... »

Références

» Texte & Photo: Gilles Aubert, André-A. Bellemare et Gérard Bilodeau (Août 1984).
» Magazine Sentier Chasse & Pêche.

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