MONTAGE D'UNE Éphémère plus Naturelles
Au cours des dernières années, j'ai pu constater, chez nos pêcheurs québécois, un engouement de plus en plus marqué pour la pêche à la mouche. Parmi le grand nombre d'adeptes, nouveaux et anciens, une bonne partie manifestent l'intention d'entreprendre la fabrication de leurs propres mouches, ou se sont déjà lancés dans cette voie.

C'est à tout ce groupe que je propose ici quelques méthodes un peu spéciales pour la fabrication de mouches sèches d'un naturel frappant. Même si vous n'êtes pas monteur de mouches, vous en connaissez certainement quelques-uns parmi vos amis qui pourront fabriquer pour vous ces petits bijoux d'artificielles.
Peu satisfait de la silhouette et des qualités imitatives des mouches conventionnelles, j'ai élaboré ce modèle d'artificielle à la suite de nombreuses années d'essais, (j'erreurs et de rajustements. Je ne voudrais pas donner l'impression de croire que les mouches sèches conventionnelles n'ont aucune valeur, loin de là. Je trouve cependant que pour la pêche en eau claire et calme, notamment, elles ne présentent pas une silhouette très convaincante.
LES MODÈLES NATURELS
Sur presque tous les lacs du Québec à la fin juin et au début juillet, de même que sur plusieurs secteurs d'eau calme de nos rivières à la fin mai et au début juin, se produisent de fortes éclosions de gros éphémères. Ces insectes sont très difficiles à imiter avec des artificielles conventionnelles, à cause de leur taille d'abord, et parce qu'ils fréquentent surtout les eaux calmes où la fraude est plus facilement détectée par la truite.
C'est dans ces situations que «ma» mouche vous rendra les plus grands services grâce à sa silhouette très naturelle et à sa légèreté due à l'utilisation d'un hameçon plus petit que normal. Mes essais intensifs m'ont personnellement prouvé souventes fois sa valeur.
Je dois cependant dire que ses avantages sur une mouche régulière peuvent avoir moins d'importance pour la pêche en eau agitée; dans ces conditions, les éphémères déjà mentionnées n'éclosent pas en si grand nombre, et la visibilité de même que l'attrait suggestif d'une mouche conventionnelle peuvent parfois être avantageux. En un mot, mon modèle d'artificielle ne prétend pas remplacer les autres mouches, mais plutôt y ajouter un complément.
Peu satisfait de la silhouette et des qualités imitatives des mouches conventionnelles, j'ai élaboré ce modèle d'artificielle à la suite de nombreuses années d'essais, (j'erreurs et de rajustements. Je ne voudrais pas donner l'impression de croire que les mouches sèches conventionnelles n'ont aucune valeur, loin de là. Je trouve cependant que pour la pêche en eau claire et calme, notamment, elles ne présentent pas une silhouette très convaincante.
LES MODÈLES NATURELS
Sur presque tous les lacs du Québec à la fin juin et au début juillet, de même que sur plusieurs secteurs d'eau calme de nos rivières à la fin mai et au début juin, se produisent de fortes éclosions de gros éphémères. Ces insectes sont très difficiles à imiter avec des artificielles conventionnelles, à cause de leur taille d'abord, et parce qu'ils fréquentent surtout les eaux calmes où la fraude est plus facilement détectée par la truite.
C'est dans ces situations que «ma» mouche vous rendra les plus grands services grâce à sa silhouette très naturelle et à sa légèreté due à l'utilisation d'un hameçon plus petit que normal. Mes essais intensifs m'ont personnellement prouvé souventes fois sa valeur.
Je dois cependant dire que ses avantages sur une mouche régulière peuvent avoir moins d'importance pour la pêche en eau agitée; dans ces conditions, les éphémères déjà mentionnées n'éclosent pas en si grand nombre, et la visibilité de même que l'attrait suggestif d'une mouche conventionnelle peuvent parfois être avantageux. En un mot, mon modèle d'artificielle ne prétend pas remplacer les autres mouches, mais plutôt y ajouter un complément.
DES OUTILS SPÉCIAUX
Pour réussir parfaitement le montage de cette mouche, vous aurez besoin de deux petits outils qu'on ne peut guère trouver sur le marché mais qui sont très faciles à fabriquer à partir de matériel d'utilisation courante.
Le premier outil est une sorte de pince qui servira de gabarit pour la fabrication des ailes. Vous aurez besoin d'un métal mince et flexible et j'ai personnellement utilisé des morceaux de tôle provenant de cannettes de liqueur douce à cette fin. J'ai taillé une section d'environ 1 pouce de large par 5 pouces de long que j'ai pliée en deux.
Le premier outil est une sorte de pince qui servira de gabarit pour la fabrication des ailes. Vous aurez besoin d'un métal mince et flexible et j'ai personnellement utilisé des morceaux de tôle provenant de cannettes de liqueur douce à cette fin. J'ai taillé une section d'environ 1 pouce de large par 5 pouces de long que j'ai pliée en deux.
Après avoir dessiné sur une face la silhouette d'une aile de mouche, j'ai découpé cette silhouette sur les deux parties en même temps avec des ciseaux à tôle. Après quelques coups de lime pour enlever les grenailles et arrondir les coins, ma pince était prête à remplir sa fonction (voir figure 1).
Le bricoleur plus exigeant peut découper les formes d'ailes dans la tôle et les fixer sur une pince à sourcils avec de la colle époxy, ce qui donnera un outil de meilleur apparence (figure 2).
Le bricoleur plus exigeant peut découper les formes d'ailes dans la tôle et les fixer sur une pince à sourcils avec de la colle époxy, ce qui donnera un outil de meilleur apparence (figure 2).
Le lecteur pourra se servir des illustrations de la figure 3 comme modèles, en les calquant et en les transférant sur la tôle pour la taille des pinces à la grandeur et à la forme voulue. Ces illustrations vous renseignent aussi sur la grosseur d'hameçon à employer, de même que sur les coloris des autres matériaux.
UN MONTAGE PRÉCIS
L'utilisation de ces deux outils, ainsi que les étapes de montage de la mouche sont clairement démontrées dans la série de photos ci-après. Il vous faudra probablement un peu de pratique avant de réussir parfaitement le chef-d'œuvre, mais le montage n'est vraiment pas plus difficile que celui d'une mouche régulière.
Prenez soin de bien respecter les proportions et l'emplacement exact de chaque composante pour assurer un équilibre parfait. Si la mouche a tendance à atterrir sur le nez quand vous la laissez tomber sur une table, c'est que vous avez trop alourdi l'avant par un surplus d'enroulages de fil, ou que les ailes ne sont pas assez penchées vers l'arrière.
UNE MOUCHE PRATIQUE AVANT TOUT
Quelques monteurs pointilleux se livrent à un véritable travail d'orfèvre pour essayer d'obtenir une mouche conforme dans les moindres détails à l'originale, d'autres objectent que cette minutie est inutile du point de vue du poisson et préfèrent les modèles purement attractifs. Après avoir, pendant un temps, adopté moi-même les deux attitudes, j'en suis finalement arrivé à la conclusion qu'il est possible d'en marier les doubles avantages dans une mouche sèche à l'apparence très naturelle, mais qui reste quand même de fabrication facile et assez solide pour ne pas craindre d'affronter la gueule des poissons.
Un dernier petit conseil: quand vous présenterez cette artificielle aux truites affamées au milieu d'une éclosion de mouches similaires, gardez bien l'œil sur votre offrande; un moment d'inattention et vous pourriez ne plus pouvoir repérer la fausse parmi les vraies… la truite devrait faire cette erreur, pas vous!
Prenez soin de bien respecter les proportions et l'emplacement exact de chaque composante pour assurer un équilibre parfait. Si la mouche a tendance à atterrir sur le nez quand vous la laissez tomber sur une table, c'est que vous avez trop alourdi l'avant par un surplus d'enroulages de fil, ou que les ailes ne sont pas assez penchées vers l'arrière.
UNE MOUCHE PRATIQUE AVANT TOUT
Quelques monteurs pointilleux se livrent à un véritable travail d'orfèvre pour essayer d'obtenir une mouche conforme dans les moindres détails à l'originale, d'autres objectent que cette minutie est inutile du point de vue du poisson et préfèrent les modèles purement attractifs. Après avoir, pendant un temps, adopté moi-même les deux attitudes, j'en suis finalement arrivé à la conclusion qu'il est possible d'en marier les doubles avantages dans une mouche sèche à l'apparence très naturelle, mais qui reste quand même de fabrication facile et assez solide pour ne pas craindre d'affronter la gueule des poissons.
Un dernier petit conseil: quand vous présenterez cette artificielle aux truites affamées au milieu d'une éclosion de mouches similaires, gardez bien l'œil sur votre offrande; un moment d'inattention et vous pourriez ne plus pouvoir repérer la fausse parmi les vraies… la truite devrait faire cette erreur, pas vous!
ÉTAPES DE MONTAGE D'UNE ÉPHÉMÈRES PLUS NATURELLES
Choisissez une plume de flanc de canard, faisan ou perdrix et, en tenant la pointe de la plume entre le pouce et l'index de la main gauche, redressez les fibres vers l'avant en les passant doucement à rebrousse-poil entre les doigts de la main droite. Veillez à conserver la bonne longueur de fibres de pointes intactes pour la queue, en vous référant aux silhouettes de la figure 3.
Voici à peu près l'apparence que prendra votre plume après avoir subi l'étape primaire de préparation. Vous pouvez maintenant couper la base de la tige pour ne conserver que la longueur de plume nécessaire pour fabriquer le corps de la mouche. Référez-vous encore une fois aux silhouettes de la figure 3.
En maintenant toujours la pointe de la plume de la main gauche, repliez les fibres du corps vers l'avant en les manipulant entre vos doigt, pour leur donner la forme voulue, pendant que le vernis sèche. Il faut obtenir une forme bien symétrique, qui va en s'amincissant vers la pointe.
Voici la forme que devra avoir pris votre plume après que le vernis aura séché. Parvenu à ce stade, écartez la première fibre de pointe de chaque côté de la tige et coupez l'excédent. Ces deux fibres restantes formeront la queue de la mouche. On peut aussi ébarber la tige centrale pour ainsi former un troisième cerque de queue.
Le corps de la mouche, muni de ses deux cerques de queue, est maintenant prêt à être attaché à l'hameçon. Procédez d'abord à un enroulage de base de fil sur la hampe, ce qui assurera une attache solide et empêchera le corps de glisser autour de la tige métallique. Veillez à ce que le corps repose de façon bien perpendiculaire sur l'hameçon.
Voici l'apparence finale de cette étape de montage. Notez bien le point d'attache qui ne doit pas être situé trop vers l'avant ni trop vers l'arrière, mais presque au centre de la hampe. Il ne reste plus qu'à couper l'excédent de fibres qui dépassent vers l'avant.
Nous en sommes maintenant à l'étape cruciale de la fabrication des ailes; c'est Ici que vous vous servirez de la pince de .fabrication domestique. Choisissez deux plumes de flanc, de coloris semblable et de courbure opposée, et insérez-en une à l'intérieur de votre pince.
La plume, une fois retirée de la pince, aura à peu près cette apparence; il ne vous restera plus qu'à la passer doucement entre vos doigts dans le sens naturel des fibres pour la débarrasser des résidus de brûlures sur les rebords. Les fibres du bas de la plume seront taillées aux ciseaux plutôt qu'arrachées, car cette façon de faire affaiblirait la tige.
Les ailes sont attachées à la mouche de façon à être légèrement penchées vers l'arrière, exactement comme sur une mouche de mai naturelle; de plus, cette position est nécessaire pour conserver un équilibre parfait à l'artificielle. La position transversale des ailes doit être bien perpendiculaire à l'hameçon et on peut ajouter une goutte de vernis à la base de l'attache pour assurer la perpétuité de cette symétrie.
Il s'agit maintenant de procéder à la fabrication du thorax de la mouche ce qui lui donnera sa silhouette définitive et assurera la flottabilité de l'avant de l'artificielle. Utilisez du duvet de fourrure naturelle ou du matériel synthétique (Dubbing Material). Appliquez un peu de cire liquide sur le fil et faites-y adhérer le duvet comme sur la photo.
C'est à cette étape que votre deuxième outil vous sera utile; passez le fil dans le crochet de l'outil et repliez-le sur lui-même.
Le fil a été replié sur lui-même et repassé à plusieurs reprises autour de l'hameçon, puis ligaturé à la tête avec un noeud demi-clef. Vous aurez ainsi produit une boucle de fil qui emprisonne le cordon de duvet.
Le cordon de duvet est enroulé en arrière et en avant des ailes pour former le thorax et attaché solidement à la tête de la mouche.
Une plume hackle de bonne qualité et de la couleur désirée est attachée et enroulée seulement en avant des ailes.
Une fois le hackle bien attaché, exécutez un noeud de finition à la tête et coupez les fibres de hackle centrales sous le corps de la mouche pour ne laisser que les fibres des côtés et du dessus. Cette façon de procéder fait flotter votre mouche directement sur le film de l'eau et assure sa stabilité verticale quand posée sur la surface liquide.
Référence
» Texte & illustrations Jeannot Ruel.
