La Neptune

La Neptune
Hameçon: Mustad #79580 N° 2.
Fil de montage: Noir 6/0 pré-ciré.
Corps: Lamé argent plat sur la moitié arrière.
Aile: Quatre hackles de cou «badger».
Collerette: 12 hackles de cou «badger»;
Tête: Recouverte de vernis clair.

ÉTAPES DE MONTAGE

Enroulez le fil de montage sur toute la longueur de la hampe de l'hameçon, de l'avant jusqu'à un point situé entre l'ardillon et la pointe de l'hameçon. Prenez soin de bien serrer les tours de fil les uns contre les autres, pour former une base uniforme pour le corps en lamé. Revenez vers l'avant de l'hameçon, en continuant d'enrouler votre fil de montage en tours bien serrés; arrêtez au milieu de la hampe.

Au milieu de la hampe de l'hameçon, vous attachez le lamé argent plat, que vous enroulez ensuite bien serré, en allant vers l'arrière de l'hameçon, pour couvrir votre fil; puis vous enroulez ensuite votre lamé vers l'avant, en recouvrant la première «couche» du corps, jusqu'à la moitié de la hampe.

Fixez alors l'aile, formée de quatre hackles de cou «badger» attachés par leur base; l'aile dépasse la courbure de l'hameçon d'une fois la longueur de la hampe de l'hameçon. Les hackles doivent être de la même longueur et de la même largeur; vous les disposez perpendiculairement à la hampe de l'hameçon, deux par deux (deux dont la face extérieure sera parallèle à vous et les deux autres du côté opposé). Cette aile plate ne doit pas recouvrir le corps et doit être parallèle au corps.

La collerette est formée de 12 hackles de cou «badger». Vous les attachez deux à la fois (par la base et la face extérieure de la plume vers la tête de la mouche) et vous les tournez très serrés les uns contre les autres, en leur donnant un angle d'environ 45° vers l'arrière. Formez la tête et recouvrez-la d'un vernis clair.

note

Depuis plus de 40 ans, Yvon Gendron, de Drummondville, a péché inlassablement dans une infinité de ruisseaux, rivières et lacs du Québec. Évidemment, il ne mit pas tellement d'années à découvrir que les poissons se nourrissaient d'insectes et il avait vu d'autres pêcheurs sportifs récolter des poissons en utilisant des mouches artificielles. Gendron, un homme curieux de tout, se mit à amasser des insectes au fil de l'eau et sur le lit des cours d'eau, puis à les étudier et à tenter de les imiter avec des matériaux qu'il trouvait.

En 1979, la passion d'Yvon Gendron pour la pêche à la mouche devint si débordante qu'il créa une entreprise consacrée uniquement à la fabrication des mouches à pêche.

Gendron n'est pas avare de ses secrets: il divulgue très largement ses trucs dans tous les congrès, séminaires, colloques, salons et autres réunions de monteurs de mouches. Prenez le cas du streamer «Neptune», que Gendron a créé en 1958. Il voulait alors imiter un petit «méné» qui lui permettrait de récolter des poissons de plusieurs espèces qu'on trouve dans les cours d'eau de la région du cœur du Québec (dorés, brochets, achigans, truites brunes et truites mouchetées), tout en étant facile à monter rapidement et peu coûteux.

Depuis 30 ans, ce streamer a bien rempli sa mission! Les nombreux «moucheux» qui s'en fabriquent et qui l'utilisent régulièrement vous diront que c'est l'une des mouches les plus efficaces pour la pêche du doré, autant en rivière qu'en lac. Car, il ne faut pas l'oublier, le doré prend bien la mouche, comme de nombreux articles publiés antérieurement dans Sentier Chasse-Pêche l'ont prouvé. Essayez-le là où vous savez que se tiennent les dorés, en péchant à la traîne ou bien en lançant ce streamer et en le ramenant vers vous par saccades (comme pour imiter un petit «méné» effrayé ou blessé fuyant un gros prédateur en chasse).

Références
» Texte & Photo: André-A. Bellemare (Mars 1989).
» Magazine Sentier Chasse & Pêche.