La Grizzly

La Grizzly
Hameçon: Mustad#3906 n° 8.
Fil de montage: Fil-Uni noir préciré 8/0.
Corps: Laine de couleur gris médium.
Aile: Une plume naturelle de pintade ou «poule de Guinée».
Hackle: Hackle de selle de coq «grizzly».
Tête: Noire.

Étapes de montage

     Vous enroulez le fil de montage sur la hampe de l'hameçon, de l'avant vers l'arrière, jusqu'au commencement de la courbure de l'hameçon. Là, vous attachez solidement votre bout de laine grise, puis vous enroulez votre fil de montage vers l'avant jusqu'à un point situé à environ un huitième de pouce (0,25 cm) derrière l'oeil de l'hameçon. Enroulez maintenant la laine autour de la hampe de l'hameçon pour former le corps de la mouche et attachez-la solidement avec le fil de montage, qui est déjà rendu au point d'attache.

     A ce point d'attache, fixez l'aile: la portion de plume de pintade que vous utiliserez devra être posée à plat sur le corps, la surface concave vers le bas, et son extrémité arrière pourra dépasser la courbure de l'hameçon d'environ un quart de pouce (0.5 cm). Au point de fixation de l'aile, attachez la base de la plume de selle de coq «grizzly» et enroulez-la en collerette vers l'avant, immédiatement derrière l'oeil de l'hameçon, à la manière d'un hackle de mouche sèche (la surface concave ou morne de la plume vers l'avant). Vous terminez votre mouche en réalisant un noeud de finition, sur lequel vous apposez une gouttelette de vernis clair. »

note

Jean-Claude Dupras, de Sainte-Agathe-Sud, au nord de Montréal, a un beau-père en or: Gérard Rivest, de Saint-Donat, lui a montré comment monter ses mouches pour la pêche, voilà environ huit ans. Depuis ce temps-là, Dupras consacre au montage des artificielles et à la pêche à la mouche une bonne partie des moments de loisir que lui laisse son emploi d'aide à l'alimentation au Centre hospitalier Laurentien de Sainte-Agathe. Il se considère chanceux de ne pas avoir à «s'exiler» au loin pour s'adonner à sa passion: la région entourant sa municipalité est truffée de lacs et striée de ruisseaux et de rivières.

Voilà deux ans, alors qu'il avait décidé de se gâter un peu et qu'il s'était payé une excursion de pêche de la truite mouchetée à la Pourvoirie Baroux, près de Brébeuf, Dupras a aperçu des insectes à la surface de l'eau qui semblaient intéresser vivement les truites: il en récupéra un et, avec les matériaux qu'il avait dans son ensemble de montage de mouches, il entreprit d'en fabriquer une imitation. C'est ainsi que naquit la «Grizzly» que nous vous présentons aujourd'hui, qui peut aussi bien être utilisée comme mouche sèche que comme mouche «mouillée» (c'est-à-dire à demi submergée et non pas «noyée»). L'idée, c'est de la déposer sur l'eau ou dans le film de l'eau et de la ramener très lentement, pour lui donner un peu de «vie» et provoquer l'attaque des poissons.

La «Grizzly», baptisée ainsi en raison des différentes teintes de gris qu'elle comporte, a procuré tellement de succès à Jean-Claude Dupras que ses compagnons de travail et amis veulent en obtenir des exemplaires: il ne refuse pas de les satisfaire, car la «Grizzly» est une artificielle tellement simple à monter. Quant à Dupras, il aspire maintenant à monter des mouches beaucoup plus compliquées, des mouches à saumon, qu'il rêve d'utiliser un jour dans l'une des magnifiques rivières à saumon dont Sentier Chasse-Pêche parle parfois.

Références
» Texte & Photo: André-A. Bellemare (Octobre 1991).
» Magazine Sentier Chasse & Pêche.