La Manille

La Manille
Hameçon: Tiemco modèle TC200 n°10 ou Mustad n° 9672 n°10.
Fil de montage: Blanc.
Queue: Fibres de plumes de flanc de malard.
Corps: Laine de couleur orange brûlée.
Côtes: Fil métallique ovale de couleur argent.
Tête: Chenille blanche.

Étapes de montage

Vous enroulez le fil de montage sur la hampe de l'hameçon, de l'avant vers l'arrière, jusqu'à un point situé au-dessus de l'ardillon. Là, vous attachez les fibres de plumes de flanc de malard pour former la queue: la queue doit avoir une longueur représentant les deux tiers de la hampe de l'hameçon.

Au point d'attache de la queue, vous attachez votre laine de couleur orange brûlée et votre fil métallique argent, puis vous portez votre fil de montage vers l'avant. Vous enroulez la laine pour former un corps fuselé (en forme de cigare), tout en prévoyant suffisamment d'espace pour former la tête en chenille; vous formez les côtes en enroulant le fil métallique argent en quatre ou cinq spires équidistantes et vous nouez le tout solidement.

À ce point-là, vous attachez un bout de chenille blanche pour former la tête et vous l'enroulez deux ou trois fois derrière l'oeil de l'hameçon. Vous terminez votre mouche en réalisant un noeud de finition, sur lequel vous apposez une gouttelette de vernis clair.

note

     Denis Turcotte, de Vermont-sur-le-Lac (en banlieue nord-ouest de Québec), n'est âgé que de 44 ans. Mais il pêche à la ligne depuis déjà 36 ans, dont plus de deux décennies ont été consacrées à la pêche à la mouche artificielle. Il est tellement «mordu» qu'il a réorienté sa carrière, voilà quelques années, en ouvrant deux boutiques «Halte du pêcheur», la première à Stoneham et l'autre à Charlesbourg.

     C'est à l'âge de huit ans qu'il a commencé à s'intéresser à la pêche à la ligne. «Je péchais alors dans un ruisseau du quartier Saint-Pie X de la ville de Québec en utilisant une branche, de la corde à jambon et des épingles à couches appâtées de vers de terre...» Comme tout bon sportif de l'Est du Québec, Denis Turcotte s'est d'abord intéressé à la récolte des différentes espèces de salmonidés avant de devenir un passionné de la pêche du saumon atlantique. Mais la pêche qui l'attire actuellement le plus, c'est celle des truites de mer ou «truites bleues» (truites mouchetées anadromes) dans la rivière Sainte-Marguerite, au Saguenay, au mois d'août: «Je pêche la truite de mer durant le jour et le saumon durant la soirée. C'est passionnant de récolter des truites de mer: il faut posséder une technique très à point, approcher lentement les poissons, lancer de façon très délicate, changer souvent la mouche, utiliser de petites mouches, un bas de ligne très fin».

     La «Manille» a procuré beaucoup de succès à Denis Turcotte à la pêche de la truite de mer. C'est en 1985 que l'idée de monter cette mouche lui est venue, après avoir vu Gabriel Biron récolter facilement des truites, à Vermont-sur-le-Lac, en utilisant une «Trumble Orange» passablement amochée. Pourquoi Turcotte a-t-il baptisé sa création «Manille»? Parce qu'elle ressemble un peu aux insectes que les pêcheurs appellent «manne» des poissons: manne, petite manne, manille... Comment Denis Turcotte suggère-t-il d'utiliser cette mouche? «Après l'avoir déposée délicatement sur l'eau, vous la laissez caler et vous la ramenez ensuite par saccades, comme vous le feriez avec une nymphe».

Références
» Texte & Photo: André-A. Bellemare (Août 1991).
» Magazine Sentier Chasse & Pêche.