Les Baleines

     Il y a quelques jours, tu as amorcé tes vacances annuelles. Tu te demanderas peut-être : «C'est quoi le "rap" (diminutif du mot rapport) entre les vacances et les baleines?» Eh bien, il y a fort à parier que plusieurs parmi vous partirez en vacances familiales, quelque part au Québec. Pour ceux qui choisiront l'est de la province comme destination, l'observation des baleines, aussi appelées cétacés, est une activité de plus en plus populaire auprès des familles. Voilà le rapport entre les baleines et les vacances, et voici pourquoi je voudrais te parler brièvement de ces mammifères marins, dont la taille peut atteindre des proportions inimaginables. Pour te présenter cette information, j'ai lu le livre intitulé Biologie et écologie des baleines de l'Atlantique Nord, écrit par le biologiste Pierre-Henry Fontaine. Je te le recommande sans hésitation.

Les Baleines
     Le rorqual commun, le petit rorqual, le rorqual à bosse, le béluga et, à l'occasion, la baleine bleue comptent parmi les espèces que les observateurs peuvent rencontrer lors de leurs déplacements en bateau sur l'eau ou tout simplement en observant attentivement la mer à partir du rivage, à l'aide de jumelles. La forme plus ou moins cylindrique du corps des cétacés, dont les extrémités sont relativement effilées, leur permet de se déplacer plus facilement sous l'eau.

     La peau des baleines est très sensible. Cette particularité lui est notamment utile lors des contacts entre la mère et son petit ou entre adultes. La vue des cétacés est limitée. Pour dire vrai, elle ne lui est pas d'une grande utilité car la plupart du temps, elle évolue dans un environnement où la lumière est faible, voire inexistante. Toutefois, l'iris s'adapte aux variations de luminosité : ainsi il est ouvert au maximum lorsqu'il fait sombre et il se referme quand la baleine s'approche de la surface. En revanche, l'ouïe de la baleine est son sens le plus développé. Cela lui permet de repérer ses proies ou de détecter un éventuel danger.

     Tu as peut-être déjà entendu parler de la capacité des cétacés à émettre des sons. Des scientifiques se sont penchés sur cette question et ont établi que ces sons peuvent être très variés : grognements, gargouillements, meuglements sont quelques exemples du répertoire de la baleine. Malgré que l'on soit capable d’identifier les différents sons émis par les baleines, les scientifiques ne peuvent localiser la source ou l'organe qui permet aux baleines de les émettre.

     La fonction principale des sons semble être de favoriser la cohésion d'un groupe ou de permettre à des individus éloignés de se retrouver. D'autre part, il semble que le cachalot utilise un ultrason pour assommer sa proie afin de la saisir plus facilement. Les sons à basse fréquence émis par les baleines voyagent sur de grandes distances dans l'eau. Ainsi, on a déjà repéré un rorqual commun à plus de 160 km grâce aux sons qu'il émettait. De plus, des scientifiques croient qu'une baleine bleue peut en entendre une autre située à plus de 900 km pour peu que les conditions soient favorables.

     Voilà. Il ne s'agit véritablement que d'un survol. J'espère tout simplement que ceci pique ta curiosité et que tu te précipiteras à la bibliothèque afin de lire tout ce qui a été publié sur ces fascinants mammifères marins.

LE SAVAIS-TU?

     Il y a tellement d'information fascinante au sujet des baleines que je n'hésite pas à t'en transmettre d'autre. La baleine bleue est actuellement le plus gros animal vivant sur la planète. Elle peut atteindre un poids de 120 tonnes (1 tonne équivaut à 1000 kg), quoique des pêcheurs russes rapportent en avoir déjà capturé une qui faisait osciller la balance à 180 tonnes. Tu peux facilement imaginer que pour assurer sa survivance, la baleine bleue doit ingurgiter une quantité de nourriture appréciable. Ainsi, une baleine bleue adulte de grosseur normale peut manger jusqu'à 3 tonnes de minuscules crevettes chaque jour durant l'été. Cette quantité représente environ 3% de son poids.

     Si tu veux en savoir davantage, je te recommande de te procurer le livre dont je te parlais au début, en communiquant avec l'éditeur, M. Sylvio Thibeault, au (418) 692-4643.

Références

» Texte & Photo: Gérard Bilodeau (Juillet 1996).
» Magazine Sentier Chasse & Pêche.

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